SOBRIÉTÉ TERRITORIALE 2,0 / REGARD SUR LES VILLES ET LES TERRITOIRES DU FUTUR

Événement fermé

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Webinaire et table ronde

Au XXe siècle et à l’aube du XXIe siècle, divers penseurs – philosophes, biologistes, écologistes, économistes, mathématiciens et autres – ont déjà annoncé qu’une croissance en continu est impossible sur une planète dont les ressources sont limitées. Ainsi, dans les 50 dernières années, les effets des activités humaines se sont fait ressentir dans les trois quarts des terres libres de glace et les deux-tiers des océans.



Dans ce contexte, il faut considérer le territoire comme une ressource limitée et non renouvelable et appliquer les principes de décroissance et sobriété aux territoires. « Par exemple, lorsqu’une terre agricole ou un milieu naturel est urbanisé ou autrement artificialisé, un retour en arrière est rarement possible. À toutes fins pratiques, ce sont des territoires perdus pour l’agriculture, les habitats, les écosystèmes et la résilience. Ce constat oblige à une remise
en question de la notion même de croissance urbaine et milite pour la consolidation de milieux déjà établis, ceux-ci ayant une capacité d’accueil suffisante pour la grande majorité de nos besoins.» La Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire adoptée en 2023 par le Québec va en ce sens notamment dans sa recommandation 16 « Adopter une posture et un discours qui valorisent la sobriété territoriale et axent le développement sur la consolidation des milieux de vie existants. »


À cet effet, Serge Latouche écrivait déjà en 2013 qu’« il importe d’abord de saisir comment la société de croissance engendre un désastre territorial (désastre urbain s’accompagnant d’un pour la sobriété territoriale, p. 34. désastre rural et de la destruction des paysages), puis de voir les implications du projet de la décroissance face à une crise de civilisation. Les villes et territoires décroissants devraient être à empreinte écologique réduite, entretenant un rapport étroit avec l’écosystème (par ex. une bio-région, entité spatiale cohérente traduisant une réalité géographique, sociale et historique).
Les pratiques de décroissance et sobriété appliquées aux territoires doivent reposer impérativement sur des échanges et des débats, pour faire naitre un récit collectif et permettre que la modération, à l’échelle d’un territoire, soit un choix politique ainsi que d’associer les pratiques de sobriété à une notion d’identité collective (ex. : création d’éco-lieux où la sobriété est au centre d’une nouvelle culture de « l’habiter » ensemble construit collectivement). 
 Enfin, planifier la décroissance présente des défis et différentes expériences québécoises dans des milieux et à des échelles diversifiées en sont déjà des réalisations inspirantes. Par ailleurs, revoir ou revisiter les outils contribuant à la planification des territoires en font partie dont la solution élaborée par le Centre québécois du droit de l’environnement : l’évaluation environnementale régionale.


En prolongement de l’atelier tenu lors de la Semaine de la transition en juin 2023, le webinaire vise donc à travers des échanges avec trois intervenants à approfondir et débattre sur ces questions ainsi qu’à soutenir et inspirer l’action par des exemples concrets :


En prolongement de l’atelier tenu lors de la Semaine de la transition en juin 2023, le webinaire vise donc à travers des échanges avec trois intervenants à approfondir et débattre sur ces questions ainsi qu’à soutenir et inspirer l’action par des exemples concrets :

  • DÉCROISSANCE, BIO-RÉGIONS, COMMUNS, MUNICIPALISME LIBERTAIRE
    • Noémi Bureau-Civil, Co-Coordonnatrice du groupe de recherche, Polemos
  • SOBRIÉTÉ TERRITORIALE/FONCIÈRE : APPROCHES ET EXEMPLES CONCRETS
    • Valérie Ebacher, conseillère Aménagement et urbanisme, Vivre en Ville
  • ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE RÉGIONALE COMME OUTIL DE PLANIFICATION
    • Marc Bishai, avocat, Centre québécois du droit de l’environnement

Quelques mots de plus sur les intervenants


Valérie Ebacher, Conseillère - Aménagement et urbanisme, Vivre en Ville B. Sc. Urb., URB. OUQ


Valérie Ebacher est urbaniste et titulaire d’un baccalauréat en urbanisme et d'aménagement du territoire et en urbanisme chez Vivre en Ville depuis 2021, elle s'intéresse particulièrement à l'aménagement de milieux de vie favorables à la santé,
sobres en carbone et résilients. À cet effet, elle a activement participé à la rédaction du guide Collectivités en santé, des fiches Municipalités amies du climat - Exemples et du récent ouvrage Ouvrir le dialogue. Elle est aujourd'hui appelée à
travailler, entre autres, sur l'utilisation durable des milieux humides et hydriques.


Noémi Bureau-Civil, Co-Coordonnatrice du groupe de recherche, Polemos


Noémi Bureau-Civil détient une maîtrise en physiothérapie, profession qu’elle a exercée pendant près de dix ans dans lesecteur public. À l’automne 2019, elle a coorganisé une conférence à Montréal intitulée « L’effondrement : La find’un monde, en construire un nouveau ? » portant sur la possibilité d’effondrements systémiques globaux et les
pistes de solutions pour les éviter, les atténuer ou s’y préparer. Elle s’est présentée comme candidate indépendante aux élections fédérales de 2021 pour proposer la décroissance comme projet politique dans sa circonscription. Noémi est co-coordinatrice du groupe de recherche à but non lucratif Polémos-décroissance et s'intéresse particulièrement à la critique de la technique et au concept de biorégion.

Marc Bishai, avocat, Centre québécois du droit de l'environnement

Titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal, Me Bishai est avocat de litige depuis 2007. Il pratique au sein de cabinets de petite taille jusqu’en 2012, en droit de la famille et en droit civil et commercial. Pendant cette période, il est auteur de trois articles publiés dans des revues de droit ontarienne et canadienne.

Il se joint alors au Service du contentieux du Barreau du Québec, où il représente cet ordre professionnel devant les tribunaux régulièrement, notamment à la Cour d’appel, et agit comme conseiller juridique du Barreau du Québec. Il œuvre alors en droit administratif, pénal, civil et professionnel.

Depuis 2015, Marc est un avocat du Centre québécois du droit de l’environnement parce qu’il a la conviction profonde que le droit de l’environnement regroupe les enjeux les plus importants du présent et de l’avenir.

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